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Le son met une seconde pour parcourir 345 mètres… Les ondes radio, elles, sont beaucoup plus rapides ! L’artiste sonore Alessandro Bosetti propose un moment d’écoute qui joue de ce décalage.

Latences est une pièce pour carillon, radio et vallée. Alessandro Bosetti l’a composée à partir des voix de celles et ceux qui vivent près du carillon de Forcalquier, magnifique instrument à trente-sept cloches. Latences sera joué en partie sur le carillon, et en partie sur les fréquences de Radio Zinzine.

Pour écouter Latences : dans les parages du carillon, on ouvre sa fenêtre, et on allume la radio, pour entendre les deux en même temps. On peut aussi se mettre où on veut dans la ville, ou se retrouver, avec un poste de radio, devant la librairie La Carline, pour démarrer l’écoute ensemble.

Gratuit

Pour écouter Radio Zinzine : sur les ondes 100.7 fm ou www.radiozinzine.org

Une résidence de création Numéro Zéro.
En partenariat avec le Cipm (Centre international de poésie Marseille)

Simone, de La Ciotat, 82 ans, nous fait découvrir sa collec’ de disques. Des 78-tours exotiques que son oncle Paul ramenait de ses voyages dans les îles.

Charlotte et Christine saisissent au vol les invité.e.s et le public de Numéro Zéro pour les réunir le temps d’une émission de radio en direct !

Avec Radio Zinzine & Reillann’Air
www.reillannair.com
www.zinzine.domainepublic.net

En présence de Pascale Pascariello

« écolo-hippie »… A 23 ans, il bascule et organise sa première attaque en se faisant enfermer dans la chambre forte. Quelques années plus tard, François fait partie d’un gang qui attaque les fourgons blindés en Belgique et dans le nord de la France. Il détaille à quel point un braquage se prépare comme un tournage. En cavale, François travaille dans la culture sous de fausses identités. Alors que son petit garçon grandit, il doit faire un choix difficile…

Des dames en maison de retraite se rappellent de leur jeunesse. Ouvrières à Paris, le bon vieux temps n’a pas toujours été rose : ça ne les empêche pas de chanter.

En présence de Cabiria Chomel, réalisatrice en résidence.

Ils chassent au lance pierre et détestent l’usine, ils chinent aux vieux fers et mangent le niglo (hérisson)… Marie, Canard, Lolita, Christophe et Titi sont des « voyageurs ». Depuis vingt ans qu’ils vivent dans des maisons, ils sont la preuve que les nomades sont souvent immobiles et que le voyage est tout autre qu’une virée à la mer.

Les mangeurs de hérissons, premier documentaire sonore de Cabiria Chomel, capte ce qu’il reste, sans rien perdre de ce qui a été, de personnes en mouvement. Il raconte ces êtres qui gravitent, qui inventent, qui interagissent inlassablement aux pourtours de nos modes de vie. Au travers de leurs récits, du son des moteurs et de la ferraille, émerge une ligne mémorielle où marginalité et universalité se font écho.

Et si vous laissiez vos oreilles faire un pas de côté[nbsp]? Elles pourraient bien entendre une comète chanter, des crevettes discuter, un volcan crier, des fourmis manger, de l’air crépiter ou Internet vrombir – et ce ne seront pas des illusions acoustiques.

En présence de Cabiria Chomel

Rencontre-écoute avec Cabiria Chomel, réalisatrice sonore, qui présentera la pièce sonore réalisée au cours de sa résidence de création en février 2020.

“Raconter des histoires et des savoir-faire propres à un endroit, parfois en lien à des connaissances très anciennes, pour qu’elles nous aident à vivre avec les transformations en cours, pour qu’elles tissent là où ça se défait. Multiplier les récits qui racontent nos manières de cohabiter en ces lieux et avec les autres êtres. Écouter le vent, ses variations de puissances et de trajectoires, qui emporte, charrie, bouleverse. Et parcourir les collines avec celles et ceux qui les arpentent.” Cabiria Chomel

Accueillie en résidence de création Numéro Zéro 2023

Où sont les animaux l’hiver ? Avec cette question apparemment simple, Péroline Barbet-Adda a rencontré des gens qui nous apprennent à lire le paysage comme dans un livre ouvert. L’hiver, on se terre, on s’enterre, on se replie, on se reproduit, on survit, on meurt. Saison d’entre-deux, saison en sursis tant le réchauffement frappe à nos portes. Entre biophonie, composition musicale et documentaire, la pièce propose une immersion dans les univers parallèles de la faune et des collines. Elle nous parle de nos relations d’interdépendance et de la fragilité de ces équilibres, avec un traitement poétique et la conviction que les mots « donnent à voir ».

En présence de la réalisatrice

Piste animale est un bestiaire subjectif et sonore. Un chassé-croisé intemporel humain/animal, avec un gonflement du réel, un effet de décalage, d’amplification et d’exagération. Ce sont des histoires à suspens, où l’on arrive ou trop tôt, ou trop tard. Elles racontent ces bêtes qui résonnent dans le bois, ces oiseaux qui s’envolent vers les derniers confins, ou ces petits animaux qui rampent en lisière.

Prix de l’œuvre sonore de la SCAM

Inspiré du livre Sur la piste animale de Baptiste Morizot